Quand Mesnil, le cuisinier de Chateaubriand constata la présence d'un cadavre dans le fournil, personne ne voulut le croire. Quand il découvrit un autre cadavre dans la glacière, tout le monde pensa qu'il avait trop bu. Mais lorsque Monsieur de Chateaubriand, lui-même, trouva dans le bois une jeune servante blessée d'un coup de poignard, il fallut bien se rendre à l'évidence: il se passait des choses étranges à la Vallée-aux-Loups. Tout ceci avait-il un rapport avec l'arrivée d'un enfant inconnu ?
Ce livre a reçu le prix Bretagne 1995.
Un beau jour du mois de juin où je me promenais avec des amis dans le parc de la Maison de Chateaubriand à la Vallée-aux-Loups, j'ai été prise d'une certitude : "C'est ici que se passera mon prochain roman". J'ai remarqué par la suite que la plupart de mes romans naissaient ainsi, subitement, dans un lieu bien précis. Comme j'habitais aux environs, j'ai demandé l'autorisation de venir travailler à la bibliothèque. Le directeur, M. Clément, me l'accorda aimablement. Je me suis donc présentée la bouche en cœur au bibliothécaire, qui m'a tout aussi aimablement demandé ce que je cherchais. Je lui répondis honnêtement que je n'en savais rien, mais que je trouverais certainement. Il eut l'air un peu étonné mais il mit à ma disposition, durant deux hivers, tous les livres que je lui demandais. J'y ai trouvé la chaîne de mon roman ; la trame m'est venue en lisant la biographie du duc d'Enghien par Claude Pasteur où elle informait le lecteur qu'en 1925 un homme était arrivé en Belgique, venant du Canada et se prétendant le descendant direct du duc d'Enghien. Il avait pour toute preuve un coussin de velours bleu, brodé d'une fleur de lys. Claude Pasteur précisait d'autre part que la duchesse d'Enghien portait toujours une médaille gravée de signes cabalistiques et qu'elle l'avait léguée à son notaire. J'ai donc postulé que le duc d'Enghien avait eu un fils légitime, ce qui est possible mais peu probable, et que cet enfant avait été mis secrètement en nourrice chez le jardinier de M. de Chateaubriand à la Vallée-aux-Loups, car il dérangeait fort les grands de ce monde : Napoléon, Louis XVIII, Talleyrand, Fouché… qui auraient bien voulu s'en débarrasser.
Ce roman m'a valu le privilège d'être invitée par M. Clément à passer chaque année une quinzaine de jours à la Vallée-aux-Loups dans une solitude studieuse qui me permet d'écrire en toute quiétude. Grâce lui en soit rendue !
« J'ai lu votre Enfant d'outre-tombe avec beaucoup de plaisir et d'intérêt. Vous avez su faire de la Vallée-aux-Loups le décor d'une intrigue où votre imagination fait merveille. »
Maurice Druon, Secrétaire perpétuel de l'Académie Française
« Margot Bruyère, romancière et historienne imaginative qui a su faire revivre la Vallée-aux-Loups d'une manière si piquante... et inattendue. »
Jean-Paul Clément, directeur de la Maison de Chateaubriand
« Roman historique, étayé par une documentation solide, L'Enfant d'outre-tombe ressuscite l'époque impériale à son apogée, ce qui nous vaut une impressionnante galerie de portraits hauts en couleurs de grands personnages du temps. Ce qui ne l'empêche point d'être également le peintre minutieux et tendre du petit peuple de domestiques gravitant autour du Maître de la Vallée-aux-Loups. C'est aussi un roman d'aventures passionnant, conduit avec un allant, un sens de la péripétie et de la scène à faire qui rivalisent avec les meilleures réussites du genre. »
Jean-François Coatmeur, Président de l'Association des Écrivains Bretons
« C'est une oeuvre d'une grande beauté, dont l'intrigue est ingénieuse et habilement développée, dont tous les détails sont finement ciselés et où les psychologies des personnages, depuis les plus grands comme Laennec, Chateaubriand, Louis XVIII et Talleyrand, jusqu'aux plus humbles, comme les domestiques, les paysans, les servantes d'auberge, sont admirablement fouillés. »
Yann Brékilien, Président d'honneur de l'Association des Écrivains Bretons
« Ce livre est un enchantement, un pur enchantement. Tout de suite, j'ai été sensible au vocabulaire précis, aux dialogues justes. Mais plus que cela, Margot Bruyère crée des personnages. Chateaubriand est vu avec une sensibilité extraordinaire. Pour écrire un roman, il faut avoir une vision du monde, l'écriture ne suffit pas. De l'imagination aussi, bien sûr! Mais peut-être avant tout une vision du monde. Et Margot Bruyère en a une ; sans discours, elle affleure au détour d'une phrase, dans une remarque. »
Anne-Denez Martin, Professeur émérite de l'Université Michel de Montaigne à Bordeaux
« Ne voulant pas être accusé de chauvinisme aveugle ou d'exagération méridionale, je dirai simplement que ce roman est passionnant. Je veux être crédible et n'user d'autre qualificatif. J'ai déjà, en ces colonnes, et à propos de précédents ouvrages souligné la qualité du style où prévaut le respect de la langue. »
Le Messager
Éditeur : Aléas
ISBN : 2908016494
212 pages
Prix : 13,42 €