Un grand parc paisible à quinze lieues de Paris. Des savants distraits et apparemment inoffensifs, venus des quatre coins du monde pour se livrer à leur passion commune : la recherche en mathématique pure. Là-haut, sur la colline, la tour semble veiller sur son royaume ; et puis, un beau matin, on trouve à son pied le corps d'un mathématicien gisant entre un châtaignier et un acacia.
Accident ? Meutre ? Le commissaire Malgain, fin limier aux mollets avantageux et à l'odorat subtil, mène l'enquête entre un Président impérial, des savants déboussolés et quelques bien jolies femmes.
Ce livre pourrait aussi bien s'appeler "À quelque chose, malheur est bon". C'est tout du moins ce que je peux constater avec le recul des années. Lorsque je l'ai écrit, j'étais au chômage après avoir travaillé pendant dix-huit ans à l'Institut des Hautes Études Scientifiques dans la Vallée de Chevreuse. Dire que je n'avais pas le moral est un euphémisme.
Je recevais ce soir-là quelques très bons amis mathématiciens à dîner. L'un d'eux me suggéra d'écrire mes souvenirs, car il savait que je notais depuis des années les anecdotes amusantes concernant la vie quotidienne des savants cosinus qui fréquentaient l'IHES. Un autre eut un trait de génie (non mathématique) en déclarant d'un ton docte : "Si j'étais vous, j'écrirais un roman policier et je tuerais le directeur". Je suis restée bouche bée, mais l'idée fit son chemin et quelques semaines plus tard je suis venue me réfugier dans ma maison bretonne pour savoir si, oui ou non, j'étais capable d'écrire. L'essai fut concluant : au bout d'une semaine, mon livre avait pris forme. Ce fut une excellente thérapie.
Ce livre intéressa un éditeur scientifique, Aléas-Éditeur, qui le publia en 1990 sous le titre Dis-moi qui tu aimes, je te dirai qui tu hais. Je n'ai jamais aimé ce titre, mais Aléas l'a réédité en 2002 sous le titre Maths à mort qui convient beaucoup mieux.
Et voilà comment je suis devenue écrivain.
« Une partie du charme de ce livre provient de l'environnement psychologique inhabituel. Bien sûr, les passions classiques se déchaînent ; mais aussi des passions moins classiques. Margot Bruyère, à l'évidence, connaît bien le milieu qu'elle décrit. »
Jacques Dixmier
« Margot Bruyère porte un regard à la fois ironique et incisif sur ce microcosme de savants. »
Ouest-France
« C'est un livre que Agatha Christie aurait pu écrire si elle avait eu une connaissance profonde du milieu mathématique. Je dois cependant ajouter que la qualité de l'écriture est bien plus grande chez Margot Bruyère que chez Agatha Christie. »
Stéphane Lafortune sur le site d'Alex Kasman
Éditeur : Aléas
Année : 2002
ISBN : 264301056X
163 pages
Prix : 10 €
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