Margot Bruyère

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Chroniques du lundi

(Publiée le 21 juin 2006 par Margot Bruyère)

La pêche à la palourde

La palourde, dite "fleur de blé noir" se pêche par cinquante centimètres de fond. Par beau temps, car il faut du soleil pour voir les "yeux", mais le ciel doit cependant être légèrement voilé pour que la palourde perce, c'est-à-dire justement qu'on puisse voir les "yeux" sous l'eau. Il faut bien sûr que qu'il n'y ait pas de vent, qui troublerait la surface de l'eau. Il faut aussi une petite marée, car durant les grandes marées, la mer monte trop vite. Il faut surtout se trouver sur le lieu de pêche pendant la petite heure où l'on peut pêcher la palourde.

Si toutes ces conditions sont réunies, il est possible de faire une pêche quasi miraculeuse. Mais la plupart des gens sont découragés à l'avance devant tant d'obstacles à surmonter. C'est dommage pour eux, car ils ne savent pas l'ineffable bonheur qu'il peut y avoir à entendre le grattement de la cuillère ou de la fouëne sur la coque de la palourde.

Le bonheur, c'est comme les palourdes et comme le reste: cela se gagne ou se pêche, difficilement, et c'est ce qui fait sa valeur.


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 La pêche à la palourde (Margot Bruyère, 21-06-2006)