Margot Bruyère

Voir les autres chroniques de l'année 2009.

Chroniques du lundi

(Publiée le 13 décembre 2009 par Margot Bruyère)

Voltaire et Copenhague

Relisant Voltaire, je suis tombée sur cette phrase, écrite à propos du tremblement de terre de Lisbonne qui, en 1755, fit des milliers de victimes:
"Je plains, comme vous, les Portugais; mais les hommes se font encore plus de mal sur leur petite taupinière que ne leur en fait la nature. Nos guerres égorgent plus d'hommes que les tremblements de terre n'en engloutissent."

Et dans l'admirable et pathétique "Poème sur le désastre de Lisbonne" il constate:
Lisbonne est abîmée, et l'on danse à Paris.
Tranquilles spectateurs, intrépides esprits,
De vos frères mourants contemplant les naufrages,
Vous recherchez en paix les causes des orages:
Mais du sort ennemi quand vous sentez les coups,
Devenus plus humains, vous pleurez comme nous.

On ne parlait pas encore de pollution à l'époque. Nos dirigeants réunis à Copenhague devraient lire Voltaire.


Retour Commentaire
 Voltaire et Copenhague (Margot Bruyère, 13-12-2009)