Margot Bruyère

Voir les autres chroniques de l'année 2016.

Chroniques du lundi

(Publiée le 10 décembre 2016 par Margot Bruyère)

Le coin du feu

Les campagnards, dont je suis, profitent d'un luxe qui échappe généralement aux citadins: une cheminée, et un feu qui y flambe ou y brasille par les soirées d'hiver. Plus qu'un luxe, c'est une présence quasi animale qui incite à la rêverie. Colette, qui vivait au coin du feu, cloîtrée dans sa chambre d'arthritique, en fait une description délicieuse:
"Je ne possède plus, en toute propriété, qu'une bête vivante qui est le feu. Il est mon hôte, il est mon œuvre. […] Je sais qu'il n'aime pas les nombres pairs, que trois bûchent brûlent mieux que deux et sept que quatre, et que lui gratter le ventre par en-dessous lui plaît comme à toutes les autres bêtes." (Le Fanal Bleu)
Puisse cette fin d'année vous apporter à tous la chaleur d'une soirée au coin du feu.


Retour Commentaire
 Le coin du feu (Margot Bruyère, 10-12-2016)