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"Une lectrice m'a demandé de reporter ici un poème de François Villon. Ce me semble une excellente idée, car les poèmes de Villon sont éternels par leur humanité profonde.
Celui dont je cite un extrait a le mérite d'être compréhensible de nos jours, ce qui évite une traduction qui rompt le rythme du chant.
Je connais bien les mouches en lait
Je connais à la robe l'homme,
Je connais le beau temps du laid,
Je connais au pommier la pomme,
Je connais l'arbre à voir la gomme,
Je connais quand tout est de même
Je connais qui besogne ou chôme
Je connais tout, fors que moi-même.
……
Prince, je connais tout en somme.
Je connais colorés et blêmes.
Je connais Mort qui tout assome
Je connais tout, fors que moi-même
Qui peut prétendre se connaître, en dépit du précepte socratique "Connais-toi toi-même"? Peut-être Montaigne qui prétendait que "rien de ce qui est humain ne m'est étranger". Villon et Montaigne étaient contemporains, et cela me laisse rêveuse."