Quand Amélie se prit de passion pour la tenture de La Dame à la Licorne, elle ignorait que sa vie de quiétude allait être bouleversée. Elle ignorait aussi qu'elle allait tisser des fils de lumière entre deux musiciens, une jolie aveugle pétulante et un vieil ours érudit, féru de Rabelais et de Montaigne. Tout comme elle ignorait qu'elle déchirerait une trame d'ombre autour d'une femme excentrique. Elle ignorait enfin qu'elle serait impliquée dans un drame culturel et humain: la substitution de la tapisserie La Dame au Miroir, symbole de la lumière, cette lumière qui intriguait tant les hommes de la Renaissance.
Par le biais d'un roman à suspense, Margot Bruyère espère inciter le lecteur à découvrir, ou redécouvrir, les humanistes de la Renaissance qui avaient la volonté de nettoyer le miroir terni des connaissances, à commencer par la connaissance de soi-même.
Montaigne siège au chevet de mon lit depuis des années. Comme il s'ennuyait un peu, je lui ai adjoint Rabelais, puis Érasme, puis Thomas More, puis Ficin ; bref, la fine fleur des humanistes de la Renaissance. J'avais en tête d'écrire un roman sur cette période charnière du XVIème siècle, sans trop savoir comment m'y prendre. Or, un beau jour que je passais devant le musée de Cluny, j'y suis entrée pour revoir ce chef-d'œuvre : la tenture de la Dame à la licorne. Je suis restée une bonne demi-heure en contemplation et je suis sortie du musée en me déclarant à moi-même : "Je vais écrire quelque chose autour de la Dame à la Licorne". Or, en traversant le square Painlevé, j'aperçus une vieille dame comme on n'en fait plus : elle était habillée en gris des pieds à la tête, avait des cheveux gris tirés en chignon, des besicles sur le nez et elle regardait d'un air satisfait les pigeons picorer le pain qu'elle leur avait jeté. Elle me plut aussitôt et je me suis approchée d'elle. Je lui ai expliqué que j'aimerais inclure son personnage dans mon prochain roman et je lui ai demandé l'autorisation de prendre une photo. Elle m'a donné son accord et, avec un grand sourire, elle s'est croisé les mains sur le ventre. C'est ainsi qu'est née Amélie, fil d'Ariane de La Nuit est aussi lumière.
Je n'ai jamais revu cette aimable personne et j'ignore son nom. Si vous la connaissez, prévenez-moi : j'aimerais lui offrir un exemplaire de mon livre.
« J'ai lu sans m'arrêter La Nuit est aussi lumière. C'est un livre superbe. Il y a plusieurs niveaux de lecture : littérale, métaphorique, anagogique. C'est à la fois un roman d'initiation, de vulgarisation très bien faite des savoirs des humanistes, une actualisation d'un mythe ancien, un roman d'amour, un roman policier. »
Anne-Denez Martin, Professeur émérite de l'Université Michel de Montaigne à Bordeaux
« J'ai reçu, feuilleté, puis lu avec beaucoup de plaisir votre récit et je l'ai trouvé charmant, au sens fort du terme, entre le conte et le roman, émaillé de dialogues pleins d'humour et d'esprit. »
Jean-Paul Clément, directeur de la Maison de Chateaubriand
« Je viens de finir La Nuit est aussi lumière. Quel plaisir ! Le travail de l'écriture en fait le meilleur ouvrage de Margot Bruyère. »
Anne Tual, directrice du CDDP du Finistère
Publisher : Aléas
ISBN : 2843010527
217 pages
Price : 14,00 €