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(Published on March 15, 2010 by Margot Bruyère)

Tout brûle, il ne reste que les fleurs

"L'enfant est éternel, car il ne sait rien de la mort" assurait Hölderlin. Mais l'enfant qui grandit avec la maladie connaît la mort car il la côtoie sans cesse et, surtout, il connaît la valeur du temps. Ce fut le cas de Audrey qui a ciselé sa courte vite en l'émaillant de poésie. À 13 ans, un an avant de mourir, elle écrivait:
"Tout brûle, il ne reste que les fleurs.
La pluie, le vent, l'orage, tout dévale
Sans garde et sans savoir
Que la vie s'arrête au moment où tout recommence.
Je meurs,
Nous mourrons,
Ecoutez cette chanson"

Telle est la leçon d'espoir que j'ai retenue de ma visite aux enfants de l'école de pédiatrie de l'hôpital de Quimper lorsque je suis allée leur parler de Laennec.


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 Tout brûle, il ne reste que les fleurs (Margot Bruyère, 03-15-10)